Écouter l’article en format audio
Trop de sociétés déposent le bilan suite à des cessations de paiements. Alors qu’il existe des outils pour piloter le cash et éviter les banqueroutes. Aussi, combien d’entrepreneurs passent des nuits horribles à se demander si les comptes vont passer dans le rouge la semaine suivante ?
La trésorerie est l’oxygène de votre boîte.
Pour vous assurer de disposer d’un flux financier suffisant pour la croissance de votre entreprise, vous devez y prêter un œil attentif.
Suivre de près le besoin en fonds de roulement, instaurer une “culture cash” dans vos équipes et anticiper vos flux financiers grâce au prévisionnel : voici notre trio gagnant de la gestion de trésorerie.
3 piliers qui vous aideront à diriger sereinement votre business.
Sortez le mot banqueroute de votre vocabulaire et oubliez les nuits blanches. Grâce à ces trois outils, vous pourrez vous concentrer sur ce qui compte vraiment : le développement de votre entreprise.
1 – Le BFR : l’indicateur à suivre de (très) près
Le besoin en fonds de roulement (BFR), c’est le cash nécessaire à votre entreprise pour générer de l’activité. Il sert à financer :
- les stocks ;
- les travaux en cours ;
- les délais commerciaux.
Pour faire des ventes et générer des profits, vous devez disposer d’un matelas financier. Ces finances vous servent à régler vos créanciers et engager des dépenses, dans l’attente de récolter les fruits de votre travail.
Plus vous maîtrisez votre BFR, plus vous pouvez engager de nouvelles ventes. S’ensuit alors un cercle vertueux.
Dans le cas contraire (et même si votre activité commerciale se porte bien !), votre entreprise va manquer d’oxygène :
- Impossible d’avancer les dépenses nécessaires pour lancer les nouvelles missions/fabrications ;
- Impossible de régler les dettes échues.
En comptabilité on dit que “l’actif disponible est insuffisant pour faire face au passif exigible”. Le risque étant au minimum de refuser de nouvelles ventes (oui, ça fait mal…) et/ou de perdre la confiance de vos créanciers. Et dans le pire des cas, de déclarer l’entreprise en dépôt de bilan.
Pour éviter cette situation, voici les actions à mettre en place :
- Mesurez et suivez de près l’évolution de votre BFR, dans votre tableau de bord de gestion ;
- Anticipez vos flux financiers grâce au plan de trésorerie prévisionnel (voir la partie 3 de cet article) ;
- Demandez à vos banques des services financiers adaptés au financement du BFR.
Revenons sur ce dernier point. En effet, les banques (ou d’autres organismes financiers) ont pour rôle de financer le BFR des entreprises. Elles proposent des découverts, des crédits à court terme, ou encore de l’affacturage. Ces 3 services sont utiles pour financer le lancement de vos nouvelles ventes, ainsi que vos délais commerciaux. Mais vous devez être sûr que :
- les coûts de ces services n’impactent pas trop vos marges ;
- le remboursement de vos dettes soit soutenable.
Enfin, comme il vaut mieux prévenir que guérir, voici quelques moyens de réduire votre besoin en fonds de roulement :
- Améliorez vos délais de production : meilleure gestion de vos stocks, suivi des temps (prestataire de services), automatisation.
- Améliorez vos délais commerciaux : demandez un acompte au lancement de la mission, encouragez vos clients à vous payer rapidement grâce à l’escompte de règlement, utilisez un logiciel de facturation facilitant les paiements et les relances, proposez les solutions de paiements les plus pertinentes, négociez des délais de paiement avec vos fournisseurs.
- Mettez en place une “culture cash” dans vos équipes (voir ci-dessous).
2 – La culture cash : impliquez vos équipes dans la finance
Chaque collaborateur a son rôle à jouer dans les finances de l’entreprise.
Instaurer une culture cash, c’est montrer à chacun son rôle vis-à-vis de la trésorerie.
Tout d’abord, en expliquant le modèle d’affaires de l’entreprise : comment gagnez-vous de l’argent ? Ensuite, en présentant les cycles de production et les cycles commerciaux.
Tout le monde dans votre entreprise doit comprendre comment vous créez ensemble de la valeur, et comment cette valeur entre dans vos caisses. La redistribution de la valeur ajoutée est également un sujet (nous y revenons un peu plus loin).
Ces actions sont un excellent moyen d’impliquer, de motiver et de mettre en avant vos équipes. Chacun comprend le cœur du business de l’entreprise et son rôle dans la croissance.
Une fois la communication bien établie, expliquez à chaque collaborateur les actions à mettre en place pour améliorer les finances de l’entreprise :
- respect des délais, de la qualité et des budgets ;
- gestion de la relation avec les clients et les fournisseurs ;
- amélioration continue.
Pour améliorer sans cesse le financement de votre entreprise, nous vous conseillons de mettre en place et de suivre des indicateurs de gestion (KPI’s). Vos collaborateurs auront ainsi des repères pour suivre le progrès des actions mises en place.
Enfin, les efforts de chacun doivent être récompensés. La rémunération et/ou l’organisation d’événements venant directement récompenser l’atteinte des objectifs financiers est clairement une option envisageable. C’est comme cela que vous construirez une culture d’entreprise et une cohésion durables.
3 – Le plan de trésorerie prévisionnel : ayez toujours une longueur d’avance
Le mot magique en matière de gestion financière ?
Anticipation.
Aujourd’hui, grâce au digital et à l’open banking, vous disposez de tous les outils nécessaires pour :
- connaître en temps réel le solde des comptes bancaires de la société ;
- connecter votre comptabilité aux banques pour affecter un compte à chaque flux financier ;
- construire un plan de trésorerie prévisionnel afin de connaître à l’avance vos soldes bancaires.
Le plan de trésorerie prévisionnel est un outil de gestion – souvent présenté sous forme de tableau et de graphique – qui présente les entrées et les sorties de cash passées et futures de l’entreprise.
Les flux financiers passés sont issus directement de vos banques. Quant aux flux prévisionnels, ils sont construits de manière automatique (en fonction de vos flux passés et de votre comptabilité) et manuelle. Pour la partie manuelle, vous ajoutez les entrées et les sorties de cash que vous prévoyez sur les mois suivants, en fonction de différents scénarios.
En utilisant les bons outils et en mettant à jour régulièrement votre plan de trésorerie, vous connaîtrez à l’avance vos soldes bancaires. C’est un excellent moyen :
- d’optimiser votre trésorerie prévisionnelle excédentaire (investissements, placements financiers, etc.) ;
- d’anticiper des situations déficitaires et de trouver le bon moyen de réduire un BFR trop important (découvert, crédit à court terme, affacturage, négociation des délais de paiements).
Vous pilotez enfin les finances de votre entreprise. Et vous pouvez dire adieu aux tableurs Excel indigestes, car les solutions modernes (Agicap, Fygr, Libeo, Rocketchart, etc.) présentent une interface simplifiée, performante et agile.
💡 Chez EARN, nous accompagnons nos clients dans le pilotage de leurs finances. Nous mettons en place les meilleurs outils, connectés directement à vos flux bancaires, pour vous offrir en temps réel un accès à vos finances.
Ensuite, nous définissons avec vous des indicateurs personnalisés, en fonction de vos objectifs. Notre service Prévisionnel de trésorerie offre à nos clients :
- la maîtrise de leur trésorerie ;
- plus de visibilité sur leur activité ;
- et un gain de sérénité.
En conclusion, nous vous encourageons à mettre en place ces 3 piliers de la gestion de trésorerie. Si vous souhaitez en savoir plus, ou que vous avez des questions à propos de la gestion financière de votre entreprise, contactez-nous. Vous bénéficierez d’un échange de 30 minutes avec un de nos experts !